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how could you be so Heartless

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Meeko H. Kaligaris
Meeko H. Kaligaris


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MessageSujet: how could you be so Heartless how could you be so Heartless EmptySam 15 Mai - 23:01

HOW COULD YOU BE SO HEARTLESS
Implorons la miséricorde d’une femme sans cœur
Sa cruauté la rendra plus désirable même que sa passion.
et sans cœur, elle sera s'aduler de la raison mère.

    L’amour. Mot piteux que l’humanité se voue d’expliquer de milles et saintes raisons. Nous avons eu besoin de justifier la perversité en la remplaçant par la désignation saugrenue du mot « amour ». Or l’amour guide à la perversité de l’homme. Nous sommes tous nés d’origine pornographique. Il n’y a la dedans ni passion, ni amour, juste une démarche érotique entre deux individus. Ce n’est que la fusion entre une goton et un libidineux. Le romantisme ne serait qu’un exécrable genre littéraire inventé pour des adolescentes impubères. Ne cherchons pas à convoiter l’amour, car il n’est qu’un leurre. Une illusion qui nous berce de désirs oiseux et d’ambition d’un monde irradiant. Ouvrons donc nos yeux aveuglés de toutes ces supercheries. L’amour n’est qu’une chimère qui se plaît épisodiquement à frôler nos corps de convoitises incandescentes.

    Il n’y a que nous dans cette boîte. Nos corps enlacés suivant le rythme sourd d’une musique inconnue. Nos chevelures détachées et nos bras se mouvant sur le son des percutions. Le sol tremble et en chœur nous continuons de sauter comme si nous voulions sombrer ensemble dans les entrailles de l’enfer. Les couleurs défilent entre nos chairs. Tout cela nous aveugle et nous rend un peu plus sourds. « FUCK ME, I’M FAMOUS » Telle une bande d’abrutis ils crient pour ovationner le choix du DJ. Au bar, les gens lampent comme des trous. Nous pouvons voir ces hommes amadouer des filles futiles. Toujours le même coruscant discours : ils promettent tout et ne leur donneront que la peine d’une relation qui se mourra au crépuscule. La perversité est dans leurs yeux à tous. Aveuglément ils suivent le chemin de la déchéance. Dans cette nuit qui nous enferme de ce monde d’amorces, le temps s’arrête sur nos visages. Dans le vacarme qui se forme entre nos êtres, l’impression de solitude s’éveille en moi. Une impression d’être à tes côtés isolée du monde autour, comme si tout n’était que noir et silence. N’être qu’une simple existence médiocre parmi tant d’autre. N’être que deux âmes bafouées aux portes d’un monde de vices. Nous nous insinuons à travers la foule qui s'entasse sur la piste de danse. Nous essayons en vain de nous frayer un passage jusqu’au bar afin d’acquérir un peu de tranquillité. Assise sur un tabouret du bar, je regarde flegmatiquement cette masse se mouvoir inlassablement sur la piste. Je ne vois sur leur visage ni bonheur, ni allégresse : ils sont tous là à bouger vides de sens. Dans mon sac, je sens mon portable frénétiquement vibrer. Un message de Desdemon prévenant qu’il ne serait pas là ce soir. Cela ne me fait ni chaud ni froid, comme si j’avais préconisé son absence. « Desdemon ne viendra pas » fais-je part à Eraste en levant la tête vers lui. Cela me satisfaisait sans que je sache réellement pourquoi. Depuis quelque temps, les sorties communes avaient parfois un penchant à être « différente », comme s’il se brisait quelque chose. L’équilibre qui s’était construit entre nos trois êtres se fissurait doucement comme se prépare un ras de marré. « Pense-tu vraiment que tous ces gens sur cette piste de danse ont un cerveau ? » dis-je sans vraiment y penser. L’idée que chaque personne sur cette piste puisse posséder une réflexion et des perceptions aussi alambiqués que nous, me semblait « dément ». La complexité de l’être humain, même me semblait incommensurable. Nous deux, cela est normal que nous nous plaisions à regarder nos sentiments détraqués, nos communications boiteuses avec les autres, et notre vision narcissique du monde. Car nous avons une méprise de ce monde. Mais eux …
    « Sérieux, je suis sûre que si tu tapes sur le crâne du type qui se prend pour Elvis Presley ça sonne creux »


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Eraste D. Steinbeck
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MessageSujet: Re: how could you be so Heartless how could you be so Heartless EmptyDim 16 Mai - 0:42

S'offusquer de peu, se complaire de rien.
Il lévite au dessus d'eux. Son cadavre désarticulé danse et se languit. La cacophonie de ce capharnaüm tonitrue dans sa caboche. Sa conscience le ramène aux cliques d'une note, à l'harmonie d'un orchestre philharmonique. Son pied pianote, rythme sa vision auditive. Il s'extirpe de ce monde. Une chaîne, l'empêche de se dépecer tout à fait. Prisonnier. Non pas de la cage mais, du boulet greffé à son cœur. Organe froissé ou fâché, bon à être jeté : son cœur. Ah ! Son cœur. L'origine du mal a deux ventricules. C'est un germe qui croît, une plaie sanguinolente et tuméfiée. Et il salive d'amour pour elle.
L'amour. La première syllabe du mot l'écorche, la seconde, l'achève. Il est sur toutes les bouches. On en use, abuse, jusqu'au dégoût. La symbolique du terme s'épuise. Lui trouver un substantif s'impose comme une nécessité.
Il sourit. Haineusement.
« Penses-tu vraiment être différente ? » Tonalités et intonations se découpent et cinglent l'air. Ses crocs sont plantés. Son venin s'échappe. Ses lèvres gorgées d'ironie, persistent à s'étirer. Son regard témoigne d'une toute autre inclinaison. Il se fait violence pour ne pas lever le poing. Un comble. Divisé par son désir de rédemption et sa soif inextinguible, son corps se tend comme un arc au bord d'un précipice.
« J'ai besoin de prendre l'air. »
Comprimé par la folie, il sort. Le videur, longuement, le toise. Lui, ne le voit point. Ses doigts s'engouffrent dans sa tignasse, abrègent leur soigneux alignement. Ses dents attrapent ses lèvres, scellent sa bouche. « Catin ! Garce ! » hurle sa raison. Ses jambes n'ont de cesse de se balancer. Ses semelles claquent sur les dalles, s'écorchent sur le béton. De part en part, il traverse la rue, pivote, fait demi-tour, enjambe le trottoir, descend, remonte, accélère, agite nerveusement les bras, ferme et ouvre ses mains pour finalement, tout cesser brusquement. Il s'effondre. Son dos glisse contre le mur froid. Sa tête se balance. L'arrière percute la paroi.
Alors, la pluie, fine et glacée, s'abat sur sa carcasse.
« Que le diable t'emporte... » glisse entre ses lèvres. « Et moi avec. »
La situation est d'autant plus pesante qu'il en est en grande partie la cause. Une erreur, un écart et le voici réduit au simple nom d'homme. Misérable moins qu'elle est ignoble. Cet infernal morceau de chair, l'assujettit.

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Meeko H. Kaligaris
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MessageSujet: Re: how could you be so Heartless how could you be so Heartless EmptyDim 16 Mai - 15:51

Jamais je ne saurais m'accoutumer à son cynisme et à son animosité sans considération. Ni règles, ni convention : cet homme vivait d’un libre-arbitre prohibé. Je haïssais cette triviale personnification du mal autant qu’elle m’était vitale. Il prenait toujours une ataraxie insalubre à frapper là ou le mal se ferait. Il s’amusait à perpétuellement à toucher mes asthénies, comme s’il souhaitait voir l’amertume m’accaparer. Il m’assassinait, brûlant les derniers éclats d’un cœur cruel, d’un petit feu alangui et saumâtre. Le paradoxe est que l’algie qu’il me cause me fait du bien. C’est peut-être cela l’amour : cette souffrance sans nom comparable à un merdier. « Penses-tu vraiment être différente d’eux » Je fixe son regard où aversion et cynisme ne font qu’un. Entre mes lèvres ne sort que silence. J’ai toujours méprisé l’être humain qui prie son dieu, avant d’aller exterminer son semblable. Mais la vérité est que je ne vaux pas mieux que l’humanité. Vulgaire et médiocre. Je n’en peux plus, la noirceur de nos âmes est d’une laideur sans fin. C’est un leurre, nous ne sommes plus vivant. Nous ne sommes que des corps déambulant dans la nuit, vide de sens, vide d’âme. Éclopée dans mon estime, je le regarde partir sans bouger. Peu à peu que la déréliction s’installa autour de moi, le manque se fit sentir. Qu’il m’impose ses axiomes, les faveurs de mon être lui sont destinées. Il m’avait rendu sans que j’y prenne garde, assujetti de sa miséricorde. Je ne cherchais, je ne désirais à cet instant que son corps et son âme. Aussi cynique, froid qu’il pouvait être, la propension néfaste que je lui éprouvais était burinée en moi. Je regarde froidement cette basse population bouger sans sens.Véracité que je suis aussi vulgaire que la souffrance de l’humanité, mais lui par son exquise froideur était différent. Cette différence savait épanouir en moi un désir préjudiciable qui menait aveuglement à la déchéance et à la folie. Mes jambes m'entraînent en dehors de la boîte. Dans la rue vide, mon regard le cherche alors que membres courent sans logique et sans direction. Le ciel pleure sur nos peaux, alors que je singularise un corps contusionné sur le pavé d’une avenue. Le souffle placide, la parole hésitante, je m’approche de ce désir. L’effroi qu’il me refuse est vivace en moi. Dans un silence funeste je m’assoie près de lui. J’assiste impuissante à l’abaissement de l’homme. Ni regard ni parole. Laissons couler l’eau fébrilement sur nos êtres. « Je ne suis pas différente d’eux » lui réponds-je enfin pour rompre un silence satisfaisant. Il le savait déjà. Je ne faisais qu’admettre une vérité connue de tous. Je me risque à le regarder de ses yeux sombres comme le plumage d’un corbeau. « Toi seul es différent, et ta différence te damnera aux enfers » Homme mène-moi aux enfers, goûter ce sentiment de cordialité qui se danse sur tes lèvres. Le désir brûlait chaque morceau de ma chair. Le pêché de chair consumait mon être d’une convoitise perfide. Je me risque à le toucher. Mes doigts effleurent la peau assainie de son visage en un mouvement de la va et vient qui se descend sur son cou à découvert. Mon corps brûle sans que je puisse distinguer la douleur à l’ataraxie. « Pourquoi te plais tu à me tuer ? » lui demande je, sans moi même bien comprendre le sens de ma phrase.

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MessageSujet: Re: how could you be so Heartless how could you be so Heartless EmptyDim 16 Mai - 23:21

Le monde aux murs bétonnées.
S'y fendre le crâne est aisé.
Les murs des asiles capitonnées.
Ardu de s'y blesser.


Les pensées sordides s'emmagasinent. Sur ses paupières, elles appuient. Une migraine noire l'assaille. Un sifflement : résidu du charivari, bourdonne dans ses oreilles. Sensation désagréable pour un canevas accordé. L'abime appelle l'abime. Il s'enlise, s'embourbe et s'enterre. Sa survie dépend de sa capacité à s'en extirper. Il chasse les idées noires. Elles s'agrippent, griffent, l'enfoncent dans une torpeur cadavérique.
Un effleurement. Aussitôt, il soulève la tête. Ses yeux longent le bras cajoleur. Sa voix et, c'est l'affolement. Déjà la pluie lui semble plus drue, l'air plus froid. Elle ramène assez de concupiscence pour le museler au sol, assez de lascivité pour décupler sa honteuse lubricité.
Touché par les sons, d'avantage que par les mots, il fond sur leur seuil. L'impulsion, la spontanéité, enfantent frénésie et exaltation. Leurs excès l'assomment, lui donnent le vertige. Mue par l'éréthisme et ce péché que l'on nomme envie, sa main se traîne sur sa nuque. Elle s'applique à l'amener plus près. Ses doigts s'empêtrent dans sa chevelure trempée.
« Approche encore... » suffoque t-il fiévreusement.
A nouveau, il accapare sa bouche. Sa peau brûlante manque de prendre feu. Elle irradie, transforme l'eau en fumée et ainsi, s'octroie le titre d'alchimiste. Il suffoque, la relâche par servitude à la vie. Son front ardent se pose sur le sien. Son souffle n'est qu'une émanation salace se répandant sur sa peau. Sa main tombe au sol, se voit confier le rôle d'appui à son corps éperdu. Il tente de restructurer ses esprits. Bel échec. Il n'y a pas de cohérence dans son ivresse.
« A défaut d'être le seul, je veux être ton unique assassin. »
Son regard se rive sur ses yeux. La confession sonne comme un aveu de faiblesse. Déjà, il regrette, se décolle de cette chair envoûtante. Lui révéler son passé, leur passé, serait les condamner. Impossible. Impensable. Traquenard. Il est piégé. Piégé par le présent, lié au passé et terrorisé par l'avenir, que lui reste t-il ? La précipitation sous sa poitrine ne décroit pas.
Les passants, regardent les loques qu'ils sont, accusent l'alcool et la jeunesse de leur visage. Juges idiots. Condamnations sans procès. Sentences rendues sans nulle autre preuve que le résultat du crime. Risible. Ses lèvres s'étirent en un vulgaire rictus. Un ricanement leur échappe.
« Leur crâne doit réellement sonner creux. »
Sa torpeur mute en euphorie. Tout est bon pour qu'il s'esclaffe. Il relève son corps tanguant, lui tourne le dos, fait quelques pas en fredonnant un air d'opéra puis, fait volte-face.
« Cette boite m'ennuie. »

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MessageSujet: Re: how could you be so Heartless how could you be so Heartless EmptyMer 19 Mai - 20:28

Entre nos lèvres se libère une passion exaltée et paradoxalement chétive. Mon corps se tord sous son touché. L’organe oiseux sous ma poitrine convulse inapte devant la bestialité de nos entités. À l’aveuglette je reconstitue ses traits durs, déférente à cette convoitise qui se danse sur ses lèvres. Les pulsions dans ma dépouille vivante se pullulent, l’air me manque. Que sa chair m'asphyxie faisant de lui à jamais assassin ! Il pose son front suintant sur le mien, las. Ma main passe dans sa chevelure humectée de toutes ses larmes du ciel. Mon corps est comme désagrégé, brisé de l’intérieur. La nuit cache nos deux cadavres embourbés dans la nuit de cette avenue. En sursis du monde. « Je crois qu’ils vivent mieux sans cervelle » La raison nous occire. L’ignorance sait prémunir la pureté d’une âme qui confrontée au sillage des hommes se pervertira. Ces hommes continueront à croire futilement à de nouveaux jours et au redressement de l’être humain. Ils joueront à être sourd pour travestir la vérité béotienne qui se présente à eux. Ils estimeront à tort milles dieux atermoyant braver la mort.

Je dédaigne les corruptions de nos êtres et le trou noir de ce que l’on appelle « avenir » et qui ne nous mène qu’à la mort. Silence. Il se relève dans l'obscurcissement me tournant le dos placidement. Plane sur mon visage de la tergiversation alors que je contemple sa silhouette me délaisser. J’ai l’infâme impression qu’il se joue de moi, teste mes contrecoups, mes expectatives et mes attraits. N’être qu’un simple pion d’échec dans son jeu. Qu’il me place devant ton roi et qu’il déclare « échec et mat » Après avoir fait quelques pas, il se retourne vers ma personne « Cette boite m'ennuie. » Sur ma figure paraît l’ apparence d’un sourire. Je me relève à mon tour sous son regard, et le regagne. Nous cheminons dans la nébulosité de la nuit, sans direction sans but. « tu n’as jamais aimé cette boîte » lui réponds je avec un sourire amusé. Soudain l'atterrante idée qu’il puisse partir me prend acariâtre. Puisque nous n’avions plus rien à faire, pourquoi se resterait-il à mes côtés Je m'endigue dans l’avenue. « Tu n’as pas l’intention de rentrer maintenant ?» lui demande-je en essayant de ne pas arborer le désarroi qui m’empoigne comme la nébuleuse. Pour ne pas lui avouer l’insalubre véracité que je me recelais malaisément à mon même, je reprends « J’ai envie de faire quelque chose d’interdit. Pourquoi ne pas voler une voiture, sauter d’un immeuble,juste faire quelque chose » Qu’importe ce que j’allais devoir faire pour le défier, la seule chose qu’y m’importait était qu’il reste près de moi. Sentir sa respiration fébrile sur mon cou et ses mots me distiller mon cœur.
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