Le résumé : Eraste et Desdemon ont toujours été deux frères inséparables. Ils forment un duo indéfectible. Que cela soit Eraste ou Desdemon, aucun des deux hommes n’a jamais vraiment su garder une fille bien longtemps dans sa vie. Les deux hommes voient l’amour comme un sentiment futile et destructeur. Un sentiment qui sait vous rendre indépendant d’une autre âme et qui vous ronge de l’intérieur. Les deux hommes enchaînent les relations sans lendemain et les petites amourettes superficielles. Pour eux, l’amour n’est qu’un jeu. Un soir, les deux hommes sont de sortie dans une boîte de nuit. Desdemon remarque Meeko et décide de l’aborder. Les deux êtres s’attirent autant physiquement que mentalement. Il y a entre eux une connivence et une alchimie que l’on ne pourrait décrire. Meeko fini la nuit dans le lit de ce dernier. Desdemon sait que ce n’est que l’histoire d’un soir, une fille de plus avec qui il a couché. Pourtant il éprouve pour elle un désir continuel et une fascination néfaste.
Le lendemain Desdemon et Eraste recroisent la demoiselle dans la même boîte de nuit que la veille. Desdemon décide de défier son frère en lui demandant de coucher avec elle. N’ayant pas froid aux yeux, Eraste s’en va aborder Meeko comme son frère l’avait fait la veille. Meeko fini la nuit dans le lit du deuxième frère. A partir de là le duo des deux frères se transforment en trio : Eraste, Desdemon et Meeko. Elle avait su s’exiger au centre de ce duo que formaient les deux hommes. La jeune femme partage la vie des deux hommes. Couche avec l’un puis avec l’autre. Les deux frères ne s’en formalisent absolument pas. Ils ont trouvé un certain équilibre. Un équilibre qui commence à se briser.

le lien complet

Desdemon et moi-même avons toujours formé un duo indéfectible. Depuis l’enfance nous avons toujours été consubstantiels. Il me comprenait malgré mes mutismes, et décelait du sens dans chacun de mes gestes aussi banals pouvaient-il sembler être. Il naissait comme dans ma tête, vivant mes joies et mes peines. La vérité est qu’il connaît les moindres encoignures de ma tête, mes pensés les plus obscènes et mes désirs les plus pernicieux. En plus d’être mon frère, il était mon meilleur ami. Même si nos caractères se distinguaient, nous avons toujours eu la même vision narcissique et méprisante du monde, et de l’amour. Pour nous l’amour a toujours été un jeu destructeur, ou l’on s'égaye à briser l’autre avant qu’il ne vous brise.

Un soir nous décidons de sortir en boîte avec mon frère. Dans la foule qui se meut sur la piste de danse, il remarque une jeune femme. Comme à son habitude, il ne perd pas une minute pour l’accoster. Je le regarde faire avec un sourire en coin. Finalement j’appris par la suite que la jeune femme en question avait fini la nuit en sa compagnie. Le lendemain soir, nous la recroisons dans la boîte de nuit que la veille. Près du bar, Desdemon me regarde avec ses prunelles espiègles, et alors que je finis mon premier verre de vodka, il me propose un petit défi : coucher avec la fille avec qui il avait couché la veille. Je savais que son défi était irrationnel et insalubre, mais j’étais affriolé malgré moi par le jeu. Je me fichais de la fille, tout ce que je convoitais, c’était tenir tête à Desdemon et lui montrer que je n’avais pas froid aux yeux. Je me dirigeais d’un pas assuré en direction du bar pour aborder la jeune fille en question. « Bonsoir » je déclare en prenant place à côté d’elle. Elle tourne son visage dans ma direction. Mes sourcils se froncent de surprise. Je l’aurais reconnue parmi milles. « Vous prenez un verre ? » me demande t’elle avec un grand sourire. Elle semblait ne pas me reconnaître. Cette femme que j’ai aimée d’un amour fou pendant 1 an ne me reconnaissait pas. « Volontiers » je me contente de lui répondre alors que mon esprit tourne dans tous les sens en cherchant une explication rationnelle. Ses grands yeux bleus remplis d’innocence me tuent. Comment pouvait-elle ne pas se remémorer mon visage ? La seule explication qui me vient à l’esprit est cruelle et absurde, et pourtant même si je la redoute, je sais que c’est ça : elle ne se souvient plus de moi, car elle s’est effacée la mémoire. « Je m’appelle Meeko » déclare t’elle. « Eraste » je réponds alors que les souvenirs reviennent vivaces dans mon esprit.

Flash back – deux ans auparavant

"dégage Eraste, je ne veux plus te voir" les larmes aux yeux, Elle part en courant vers la porte d'entré pour fuir de cet appartement. " Meeko laisse moi t'expliquer" Je la rattrape et la bloque contre la porte pour qu'elle ne puisse plus sortir de mon emprise" Tu veux me faire un dessin ? Il y avait une fille nue dans ton lit, ça veut tout dire Eraste" Elle continue à fixer mon regard, Elle voit que je cherche mes mots. Je veux lui expliquer, mais il n'y a rien à expliquer à part la vérité. "c'était une erreur". Ses sourcils se froncent, le dégout s'installe dans son regard. Je l'enlaces contre son grès "ne me touche pas Eraste, ne me touche plus" Ses yeux brillent et un liquide chaud monte alors que surgit une douleur à ma poitrine " Je t'aime Meeko" Ces mots lui font l'effet d'un poignard. Ces mots changent tout et ne change rien à la fois. "Tu es incapable de rester fidèle, c'est dans ta nature. Tu es un infidèle et je refuse d'être la cruche qui va avec." puis elle continue " c'est fini Eraste"

flash back - fin

Assis au bar, en face d'elle, je la regardais avec une fascination meurtrière. J’éprouvais encore pour elle un désir infini, que cela soit pour la charnelle de son corps ou pour son âme. Mon esprit se tordait dans les controverses. Je savais qu’après ce que je lui avais fait, je n’avais pas le droit de revenir dans sa vie. Mais d’un autre côté, puisqu’elle ne se souvenait plus de moi, ni du mal que je lui avais causé. Mon désir l’emporta sur la raison. Qu’importe la morale, et les bonnes mœurs : je me mourais de désirs. Je l’amena chez moi, et nous couchâmes ensemble.

Cela fait plus de deux mois que tout cela a commencés. Meeko a su s’imposer entre mon frère et moi. Aujourd’hui nous ne formons plus un duo mais un trio. Elles partagent nos rires et nos faiblesses. Nous sortons régulièrement tous les trois dans des soirées, au cinéma et autres. Elle couche avec l’un puis avec l’autre. Cela ne nous dérangeait absolument pas. Nous avions trouvé un certain équilibre. Nous vivions une sorte d’amitié améliorée à 3. Seulement depuis quelque temps, je me rends compte que je la désire trop pour pouvoir la partager. À mes yeux, elle a toujours été mienne. Bien avant que toute cette supercherie qui nous tue ne commence, elle m’était déjà comme destiné. Ce jeu que nous avons nous-même inventé commence à nous tuer.